Les no-go zones de la Via Rhona 

Vous vous souvenez de ce reportage délirant de Fox News qui avait établi carte à l’appui des zones à Paris où il ne fallait SURTOUT PAS aller ? Plus ou moins la moitié de Paris… toujours plus d’excès chez nos amis américains réacs. Ils auraient plutôt dû aller sur l’EuroVélo 17, AKA la ViaRhôna, pour trouver des vraies zones à éviter – en vélo du moins. Zoom sur trois zones que d’expérience je déconseille aux cyclotouristes de tout horizon !

Tremblez devant les no-go zones

Lyon-Givors : la chimie se marie mal avec le vélo 

Si vous faites toute la Viarhôna depuis le Nord et Genève, vous venez de passer quelques jours bien agréables et bucoliques au pied des Alpes. L’arrivée dans Lyon, première grande ville, est nickel : parc de Miribel Jonage, quais du Rhônes aménagés,… Aucune ombre au tableau jusqu’ici. C’est à la sortie de Lyon que commencent les problèmes. Le pont Raymon Barre, réservé aux modes doux (tram, vélo, piéton) est la dernière trace de civilisation cyclable avant une cinquantaine de kilomètres.

Dès le pont de la Mulatière, on se retrouve coincé au bord de l’autoroute. La traversée d’Oullins et de Pierre Bénite se fait sur des routes très passantes, sans piste cyclable séparée. Attention, c’est parfaitement praticable, il suffit de faire attention, mais c’est beaucoup moins agréable que tout ce qui s’est passé jusqu’ici. La vue des Alpes est remplacée par la vue de la raffinerie de Feyzin, et autres industries de la vallée de la chimie.

A Vernaison, on traverse le Rhône et on se retrouve coincé entre l’autoroute et le Rhône, jusqu’à Givors, ou l’on arrive via une morne zone industrielle. 

Bof, bof tout ça. Si vous voulez utiliser un joker, ils y a beaucoup de trains entre Lyon et Givors, c’est peut être le moment !

L’amour du pétrole

L’interminable traversée de la zone commerciale d’Avignon… OU PAS.

Quand j’ai eu l’idée de cet article, je me suis tout de suite souvenu de mon voyage en 2021 avec ma copine, et de cette interminable entrée dans Avignon. Il fallait passer par Sorgues, Le Poncet… et leur gigantesques zones commerciales et d’activité. Au menu trafic routier intense, routes jonchées de détritus et bouts de verre. Bref, l’enfer du bikepacker. 

Quelle n’est pas ma joie de constater sur l’excellent site de la Via Rhona qu’une passerelle a été terminée en 2025, et permet d’éviter cette zone en passant par l’île de la Barthelasse. Le tracé de cette Eurovélo s’est donc encore amélioré 🙂 

Vous prendrez bien un peu de nucléaire ?

Un peu avant Montélimar, se dresse sur notre route la centrale nucléaire de Cruas. C’est assez impressionnant : les tours de refroidissement font 155 mètres de hauteur, et on passé réellement à quelques dizaines de mètres de leur pied.

Il y a une dizaine d’années, une association anti-nucléaire avait pris des mesures de radioactivité sur la piste cyclable… et annoncé des taux de radiations importants ! Leur méthodologie a été mise en cause, et il semble que tout soit bien sous contrôle, rassurez-vous 🙂 J’ai pour ma part trouvé assez intéressant de voir une centrale de si près, mais si on cherche de la nature et du dépaysement, je peux comprendre que ça déplaise.

Voilà pour les terrible no-go zones… Évidemment il faut prendre cet article avec humour. Si je conseille vraiment d’éviter Lyon – Givors (car sans intérêt), la centrale peut avoir son intérêt, et l’entrée d’Avignon a l’air vraiment plus intéressante depuis la création de la passerelle. Je suis pressé de découvrir ça lors d’un prochain voyage.

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