La Ride – La diagonale du vide à vélo en BD

De la BD et du voyage à vélo : mes deux passions enfin réunies ! Sorti en 2023, « La Ride » est une bande dessinée sortie chez Dargaud, qui nous plonge dans le voyage improvisé de deux potes d’enfance. Voilà pourquoi il ne faut pas passer à côté de ce beau livre qui nous fait traverser un petit bout de la diagonale du vide à vélo.

Deux potes en quête de liberté ; le vélo comme excuse

Deux potes d’études sont dans leur cage pour hamster à Paris. Les deux dans la start-up nation : un côté baby-foot et Mac, l’autre côté esclavage moderne. Même constant : ils ont besoin de partir, et vite. Leur choix se porte sur le vélo – tout de suite le voyage – et sur la Bourgogne comme destination, mère patrie d’un des deux lascars. Evidemment, les péripéties vont s’enchaîner.

Une belle vision des territoires de la diagonale du vide

Entre ville et campagne : le flou permanent

C’est un passage souvent obligé quand on fait « la ride » : il faut quitter la ville. Comme nos deux compères, le choix de partir de chez soi renforce l’aventure. Prendre le chemin du boulot … puis bifurquer pour partir en voyage, quel bonheur ! Mais, il y a un mais. La nemesis de tout cycliste : la zone péri-urbaine. La zone prévue pour la bagnole par excellence. Très peu de pistes cyclables, des routes larges ou ça roule vite et qui sont jonchées de verre / métal… Sans oublier les quartier en cul-de-sac qui donnent un vrai air de labyrinthe à ces coins-là. Simon et Florent expérimentent ces joies, avec en point d’orgue un passage le long de l’aéroport d’Orly. Cette sortie de ville me fait penser à l’entrée d’Avignon qui était sur l’itinéraire de la Via Rhona il y a encore peu.

Les joies du remembrement

C’est un des passages le plus marquant de ce livre. Les deux potes se retrouvent dans une zone qui ressemble à la Beauce : des longues routes droites, la sensation d’être à la merci de la météo et des éléments, et un paysage qui ne bouge pas. C’est, explique Pierre (?), la faute au remembrement. Je vous conseille fortement à ce sujet cette autre BD, Champs de bataille, à ce sujet. En vélo, on a le temps de voir passer le paysage ; quand il se limite à un gigantesque champs de maïs qui fait plusieurs kilomètres, bonjour l’angoisse.

planche de bd la ride

Le Vival du bout du monde

La diagonale du vide, c’est souvent l’absence d’humain. Mais même dans les villages qui vivotent, un spécimen est encore plus rare : le commerce ouvert. Avec l’essor des grandes zones commerciales accessibles en bagnole à proximité des petites villes, lesdites petites villes et les village environnant sont vides de commerce. Un bon cyclovoyageur ne devrait pas uniquement se fier à un point sur une carte, ou même sur Maps. Un coup de téléphone peut être salvateur et éviter la situation de nos deux amis en pleine fringale !

L’éternel débat du remplissage des sacoches

Au début de l’aventure, un des deux compères fait abandonner une bonne partie de ses affaires à l’autre. Je suis le premier a être tenté de rajouter des choses « au cas où »… Ca nuit un peu au romantisme de l’affaire, mais je crois qu’il faut être particulièrement méthodique sur ce sujet. On trouve pas mal de checklist à droite à gauche, je suis en train d’affiner la mienne pour la publier sur ce blog. Je vous conseille en attendant la checklist de La Cyclo Nomade. Elle adapte sa liste en fonction de la durée du voyage, c’est bien pratique. Le fouet à chaîne, pour faire le tour de la Baie de Somme, on s’en passera évidemment assez facilement !

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